jeudi 17 juin 2010

A la joie du public…


(le titre est emprunté à La file indienne, un des inédits qui constitue le répertoire de la pièce).
10ème représentation de la version 3 du spectacle (version 3.2 même pour se mettre au diapason du langage des informaticiens, pour signifier que de petits aménagements ont été apportés).
A chaque fois, en ouvrant le rideau, je découvre un nouveau public dont la seule disposition va influer sur le spectacle. Si les premiers rangs sont garnis, c'est toute la salle qui est pleine. Et surtout, la lumière mettant en vue des spectateurs, je vais pouvoir trouver des points d'appui. Et puis le premier gloussement me parviendra, me portant, au lieu de s'éteindre dans le puits sans fond des rangs éloignés.
Il faut dire également que la configuration de la fosse joue considérablement. Le plan de feu aussi. Les éclairages peuvent être aveuglants et empêcher de saisir les regards. Associer à ma pudeur maladive (si, si!), ces facteurs changeants rendent le spectacle vivant unique et constamment renouvelé.
Hier soir par exemple, la salle résonnait comme une tombe. Pas un mouvement, pas un applaudissement, peu de bruissement, jusqu'à la fin. Et là, acclamations, bravos et réactions : de longues minutes à échanger avec des spectateurs enthousiastes.
J'ai toujours pensé que je n'étais qu'un clown triste et que le mérite de ce spectacle revenait à l'écriture du metteru esn scène et naturellement à l'auteur des saynètes. Mais désormais je sais que je propose et le public dispose.
Eh bien après tout, quod spiro et placeo, si placeo, tuum est.
Merci à tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire